NewsLetter Syrtals juin 2016

NewsLetter Syrtals N°10
juin 2016

EDITO

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Partners PDG - Syrtals SI

La valeur du changement

La prédominance des usages dès lors qu’est acquise la maîtrise des process et de la technique est devenue le jeu qui s’impose à tous les acteurs.
Pour apporter de la valeur et en tirer profit, il faut être capable de se caler sur l’attente des clients en termes d’usage, répondre aux attentes de mobilité et d’immédiateté du consommateur.
SEPAmail, les marketplaces, la digitalisation du commerce, le paiement mobile, ces infrastructures et ces services sont en face de ce challenge.
Le bon mixte techno marketing doit pouvoir absorber toutes ces attentes qui s’inscrivent également dans un environnement contraint par la réglementation et la gestion du risque de fraude.
Dans le même temps, le monde évolue en permanence sur le plan politique avec l’Europe et le risque de Brexit, sur le plan sociétal avec les nouveaux comportements générationnels et sur le plan technique avec l’innovation qui s’accélère.

La technologie qui permet de suivre et répondre à toutes ces attentes existe même si elle n’est pas toujours chez les acteurs historiques conventionnels. Il ne faut plus hésiter à raisonner en start-up en faisant confiance aux nouveautés dès lors qu’elles répondent au comportement attendu du consommateur.

L’heure de l’approche industrielle pure et dure est révolue. La génération qui consomme est encore pour quelques années celle qui a connu les chèques et le papier, mais cette courbe là est bien en train de s’infléchir vers les consommateurs de la génération qui ne connaît que mobilité, multi-aspects, multitâches, multicanal et préfère aux modèles centralisés les modèles collaboratifs.
Tout acteur est maintenant confronté à la mise en place de nouveaux modèles de rupture qui créent aussi un niveau de contrainte et de risque supplémentaire.
Maîtrise, agilité et souplesse requise !

GESTION DU RISQUE DE FRAUDE

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Directeur d’activité Gestion du risque de fraude de SYRTALS

Gestion du Risque de Fraude : le choix des bons indicateurs…

Pour gérer efficacement son risque de fraude, le choix des bons indicateurs constitue une étape essentielle.
En effet, les indicateurs se situent à la croisée des chemins entre la détection des zones de fragilité des processus de l’entreprise, la mesure de son degré d’exposition au risque de fraude, les alertes remontées vers le management (par exemple dès lors que certains seuils définis sont en voie d’être atteints) et les plans d’actions visant à lutter contre la fraude. En d’autres termes, les indicateurs sont les sentinelles qui veillent de manière permanente sur les processus et les activités de l’entreprise pour détecter d’éventuelles anomalies et prévenir les situations de fraude potentielle.

Pour être pertinents, ils doivent être objectifs, exploitables (l’entreprise a les moyens de mettre en œuvre les plans d’actions appropriés pour tendre vers les objectifs fixés), mesurables (nombres, montants, seuils, fréquences, taux…) et adaptés aux activités de l’entreprise et à la cartographie de ses risques de fraude. Ils doivent également couvrir les processus de bout en bout et peuvent donc concerner potentiellement plusieurs directions. Certains seront collectés de manière transversale (communs à plusieurs entités) et d’autres au niveau propre d’une activité ou d’une filière.

Des consolidations, sous forme de tableaux de bord périodiques, permettent d’apporter à la direction des risques et à la direction générale une vision immédiate et synthétique sur plusieurs périodes consécutives (afin de pouvoir suivre l’évolution des indicateurs) du niveau d’exposition de l’entreprise.

La définition des bons indicateurs nécessite une démarche rigoureuse d’analyse et d’expertise, impliquant certains prérequis : modélisation des processus de l’entreprise, cartographie des risques… Pouvant sembler contraignante, cette approche permet de garantir la confiance et l’agilité nécessaires à la gestion du risque de fraude.

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Responsable Gestion du risque de fraude de SYRTALS

Validation instantanée de bénéficiaires :  un enjeu de la gestion du risque de fraude de l’Instant Payments

L’instantanéité est l’un des moteurs des paiements de demain. Ce nouveau défi sera aussi porteur de risques. Le virement instantané ou SCT Instant, prévu pour novembre 2017, s’appuiera sur un scheme proche du SCT. Limité dans un premier temps à 15 000 euros, il devra passer, comme pour un virement classique, par l’étape enregistrement du bénéficiaire, destinataire des fonds.

Aujourd’hui, avec la progression constante de la fraude aux faux virements, les banques en France ont mis en place des procédures pour sécuriser la validation des bénéficiaires. La procédure actuelle pour un virement classique n’est pas instantanée et requiert souvent un délai de 48 h à 72 h pour valider le bénéficiaire. Il faudra donc imaginer de nouveaux services pour couvrir ce risque. Ces nouveaux services de lutte contre la fraude pourront passer par une prise en compte en temps réel sans validation du bénéficiaire, jusqu’à un certain montant plafond, combiné à une assurance couvrant ce risque. Ils pourront également ne permettre un paiement instantané que dans un réseau/service donné, dans lequel les abonnés au service se seront préenregistrés (via un service annuaire où l’IBAN est lié au numéro de téléphone mobile par exemple ou via une liste blanche sécurisée de bénéficiaires). D’autres pistes sont à l’étude comme rendre instantané le service DIAMOND, le service SEPAmail qui permet de vérifier et valider les IBAN, ou encore exploiter le service SEPAmail RUBIS en le combinant à un SCT Instant. La piste RUBIS présente l’avantage de reposer sur l’échange de QXBAN permettant d’identifier le payeur et le bénéficiaire sans avoir à communiquer les IBAN. Ces identifiants de type IBAN « sepamailisés », ne pouvant pas être utilisés en compensation, sont des identifiants sécurisés et connus, mais limités aux abonnés au service RUBIS.

Demain, l’Instant Payments ayant pour vocation d’être européen, il devra s’adapter aux attentes des différentes clientèles européennes, notamment en relevant le plafond des transactions. Les risques seront alors amplifiés, les solutions à mettre en œuvre pour la validation des bénéficiaires devront donc être européennes, efficientes mais simples. Le défi est de taille.

TRADE FINANCE, SUPPLY CHAIN, FINANCE / BPO, RMB

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Directrice d’activités Trade Finance et BPO de SYRTALS

TRADE FINANCE, SUPPLY CHAIN, FINANCE / BPO, RMB

À Davos, lors du dernier Forum économique qui s’est tenu en janvier, des experts de la finance prédisaient une digitalisation totale des banques d’ici 10 ans.

La digitalisation permet des réductions importantes de coûts, de temps et augmente l’efficacité opérationnelle, notamment grâce à l’échange électronique des données qui donne la possibilité de les réutiliser facilement et vite. Les gains dégagés peuvent être réinvestis sur des actions proactives vers le client.
Les plateformes sécurisées contribuent à renforcer la sécurisation des processus et à lutter ainsi contre la fraude.
La digitalisation permet également d’acquérir des quantités de données phénoménales, de rentrer dans l’ère du Big Data.

Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) ont été les premières à transformer leur vision customer-centric grâce à la digitalisation et offrir ainsi de nouveaux services.

Mais dans la réalité, la digitalisation est encore loin de faire le quotidien des banques et du trade finance. Or passer à côté de cette transformation, c’est passer à côté de toutes les opportunités avérées. Accenture dans une enquête sur la transformation digitale (novembre 2014) souligne que  « le digital permet de capturer de la croissance comme d’améliorer la rentabilité ».

La digitalisation répond à une demande de réalisation de services toujours plus immédiate et efficace. Outre la transformation digitale, c’est la mondialisation qui dicte cette évolution.

Le trade se trouve aujourd’hui dans un environnement de plus en plus concurrentiel. La croissance et l’influence des économies émergentes redessinent son paysage. Les institutions financières exigent, par ailleurs, des plateformes technologiques normalisées, sécurisées et adaptées aux dernières évolutions. Choisir la digitalisation du trade finance et de la supply finance n’est plus une option !

SYRTALS CARDS

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Angelo CACI

Directeur général de SYRTALS Consulting in Cards & Beyond

Mobile Payments : les jeux ne sont pas faits

Sans surprise, les solutions de paiement mobile font l’objet de toutes les convoitises et promesses, parfois excessives.

Au-delà d’un succès avéré dans les pays émergents ou semi-développés, l’explosion n’a pas eu lieu dans les pays matures, en particulier en paiement de proximité. Même Apple, qui a coutume de transformer en or tout ce qu’il touche, a été rattrapé par cette âpre réalité. En effet, l’Apple Pay, lancé aux États-Unis en 2014, n’a pas eu le succès escompté.

Il ne faut pas s’en étonner ! D’une part, il y a pléthore de modèles et de combinatoires qui cohabitent et vont continuer à cohabiter (en matière de technologies, de contenus/services, de partenariats entre acteurs…), d’autre part, la grande majorité des consommateurs ne sont pas démunis de modes de paiement efficients.

Les ambitions des GAFA illustrent en tout cas la diversité des angles d’attaque et montrent combien il faut disposer d’une force de frappe colossale ou d’une grande ingéniosité pour passer outre le sempiternel casse-tête de l’œuf et de la poule (base de porteurs vs réseau d’acceptation) et appliquer au long cours un modèle où chaque acteur tire son épingle du jeu.

En France comme dans les autres pays, aucune offre ne s’est réellement imposée à date. Les futurs gagnants miseront-ils sur des projets collégiaux (ex : entre banques à l’instar du wallet Paylib) ou joueront-ils la carte de la diversité afin de trouver le graal ?

Pour notre part, nous pensons que le marché du m-payment sera encore morcelé dans les prochaines années (entre offres à vocation universelle ou privative) dans la mesure où on devrait encore assister à de multiples initiatives de la part d’acteurs de tout bord (banques, géants du web, retailers, opérateurs télécom, card schemes, start-up…). En attestent les démarches de Walmart, Chase, Barclays, Orange aux États-Unis ou en Europe, chacun ayant envie de tenter sa chance ou de faire barrage au voisin…

L’heure de vérité ou la vague de consolidation sonnera sans aucun doute à moyen terme. Retrouvera-t-on peu ou prou le même paysage et les mêmes acteurs qu’aujourd’hui ? Ou, a contrario, les marques de paiement auront-elles pris un autre accent « inattendu » ?

CASH MANAGEMENT

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Directeur d’activité Cash Management de SYRTALS

Mobilité bancaire, les entreprises doivent aussi s’y mettre

La mobilité bancaire se met en place depuis plusieurs années au travers de différents textes (la loi Hamon en 2014, puis la loi Macron en 2015). Les dernières dispositions entreront en vigueur début février 2017. Les banques seront au cœur du processus puisque la banque d’accueil fera signer un mandat au titulaire du compte, se chargera des démarches auprès de la banque de départ et communiquera auprès des banques des émetteurs de prélèvements et de virements, avec des délais serrés dans chaque cas.

En bout de chaîne, les émetteurs de prélèvements ou de virements seront doublement impactés, mais ne le savent sans doute pas encore. D’une part, ils recevront de leurs banques de nouveaux fichiers au format XML comportant les données de mobilité bancaire. Ils devront donc mettre en place de nouveaux traitements pour exploiter l’information et l’intégrer dans leurs bases. D’autre part, une fois l’information reçue, les émetteurs auront l’obligation de communiquer avec leurs clients dans un délai de 10 jours pour leur indiquer que le prochain prélèvement ou virement se fera bien avec les nouvelles coordonnées bancaires.

Ainsi, une personne qui change de banque recevra des courriers de ses différents fournisseurs de biens et services (abonnements, électricité, eau, gaz, etc.), mais aussi de son employeur pour le versement de son salaire. Toutes les entreprises sont donc d’ores et déjà concernées par la mobilité bancaire. Sont-elles toutes conscientes des travaux à mettre en place d’ici février 2017 ?

 

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Directeur d’activité Moyens de paiement en Europe de SYRTALS

La mobilité bancaire va-t-elle booster l’utilisation du réseau SEPAmail ?

Dans moins d’un an les banques devront être opérationnelles pour offrir à leur clientèle de particuliers le service de mobilité bancaire. Cette contrainte législative, imposée par la loi Macron, va les obliger à se connecter – directement ou indirectement via un prestataire de service – au réseau SEPAmail.

Ce réseau devrait supporter en 2017 trois services applicatifs : AIGUE MARINE pour la mobilité bancaire, RUBIS pour les demandes de règlement et normalement DIAMOND pour la validation des coordonnées bancaires.

Dans le contexte actuel (tensions économiques, DSP2, paiement immédiat, implémentations SEPAmail…), comment ces 2 derniers services vont-ils pouvoir trouver leur place et permettre au réseau SEPAmail de monter en puissance ?
DIAMOND correspond à un réel besoin. La DSP2, avec la création de nouveaux prestataires de services de paiement, introduit de nouveaux acteurs. DIAMOND n’est plus la seule réponse à un besoin de vérification de coordonnées bancaires. Tout va dépendre des futures règles techniques que l’Autorité Bancaire Européenne doit définir.

Pour RUBIS, c’est un service novateur d’initiation de virement. Les gros émetteurs ne l’ont pas encore adopté et il se trouve en concurrence avec d’autres services initiateurs de paiement introduits par la DSP2. L’avenir de RUBIS repose sur la capacité des banques à défendre ce modèle, à garder la relation clientèle et à créer des services à valeur ajoutée adaptés à leur clientèle.

Les banques avec SEPAmail possèdent une avance et un atout non négligeable face à ces nouveaux acteurs : la relation client. Mais la compétition risque d’être rude.

 

NOUVEAUX SERVICES DE PAIEMENTS

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Directeur d’activité Nouveaux services de paiement de SYRTALS

Les marketplaces dans la tourmente réglementaire

Aujourd’hui, les marketplaces se trouvent face à une obligation de mise en conformité parfois difficile à gérer. L’échéance de cette mise en conformité, fixée à fin 2016, se rapproche à grand pas. La loi Macron, votée le 10 juillet 2015, tente d’apporter la meilleure transparence possible pour le consommateur mais impose aux marketplaces des contraintes opérationnelles lourdes.

Les marketplaces seront notamment soumises à une obligation d’information sur leurs algorithmes de référencement, de déréférencement et de classement des contenus. Elles seront également soumises à une obligation d’information sur la qualité de l’annonceur, qualité qui n’est pas définie par la loi et sur les droits et obligations des parties en matière civile et fiscale.

Par ailleurs, dans la mesure où les marketplaces fournissent des services de paiement, puisqu’elles encaissent les fonds pour le compte des vendeurs pour leur reverser ensuite, la détention de fonds pour le compte de tiers les faits entrer dans le champ régulé de la directive sur les services de paiement (DSP1). C’est en se fondant sur ce texte que l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) a enjoint fin 2014 les principales marketplaces de respecter le cadre posé par le code monétaire et financier qui a transposé les termes de la DSP1. La 2e directive sur les services de paiement vient confirmer l’obligation de mise en conformité. Les places de marché doivent informer régulièrement l’ACPR sur l’état de leur progression. La démarche de l’ACPR ne se réduit pas à bloquer les marketplaces mais à réguler un marché en pleine explosion. L’ACPR a cependant été claire et sanctionnera toute activité sans conformité en 2017.

La DSP2 a pour vocation de mettre fin à des interprétations divergentes des États membres. Les marketplaces doivent apprendre à s’adapter à cette jungle réglementaire et se faire accompagner afin de tirer le meilleur bénéfice de ces nouveaux marchés.

DOSSIER

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Didier DARMOUNI

Directeur Solutions de Paiement &Innovation chez Natixis Payment Solutions

L’Interview de Didier Darmouni

Interview de Didier DARMOUNI
Directeur Solutions de Paiement &Innovation chez Natixis Payment Solutions

1.       La Direction Solutions de Paiement & Innovation a été créée au sein Natixis Payment Solutions en tout début d’année, en quoi consiste cette nouvelle entité ?

Cette entité répond à la nécessité, dans le domaine des paiements, d’adopter de nouvelles méthodes plus agiles afin de répondre efficacement aux nouveaux enjeux et aux nouveaux compétiteurs. La transformation du parcours client et le Time to Market sont au cœur de nos démarches. Pour le développement de nos nouvelles offres nous faisons appel au dynamisme des start-ups, lorsque c’est nécessaire, dans le cadre d’une démarche d’Open innovation.

2.       Comment cette direction fonctionne-t-elle ?

Nous fonctionnons en équipe réduite, pluridisciplinaire afin d’être capable de délivrer des Minimum Valuable Product (MVP). Nous souhaitons ainsi arriver sur le marché avec des produits qui seront testés par le client et que nous pourrons améliorer avec lui. Ces nouvelles façons de travailler permettent d’élaborer des produits très rapidement et totalement en phase avec les besoins des clients.

Pour se faire, nous travaillons avec Syrtals qui réalise pour notre compte des études pour tester l’appétence aux nouvelles solutions, avant le lancement des MVP. Syrtals nous aide également en amont des projets, sur des domaines plus exploratoires, comme sur la technologie Blockchain par exemple.

3.       Quel sujet étudiez-vous plus particulièrement ?

Nous travaillons sur l’élaboration de solutions qui permettront aux commerçants de toutes tailles (du commerce indépendant aux grands réseaux, en passant par le commerce organisé) d’améliorer le parcours client, de plus en plus cross canal, en proximité et sur le web. L’objectif bien entendu est bien de permettre à nos clients commerçants de leur mettre à disposition les outils qui favoriseront le développement de leur activité.

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Retrouvez plus d’info sur notre site
www.syrtals.com

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Payment, Cash & Clearing Consulting

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