Le confinement, catalyseur de la dématérialisation

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Laurent ROUILLAC

PDG Syrtals SI
Après plusieurs mois à naviguer dans une crise sanitaire sans précédent, impossible de ne pas tirer les leçons d’une période si difficile, au niveau individuel comme collectif. Mais, même au cœur de la tempête, il me semble primordial de souligner la créativité des acteurs du secteur économique. Dans l’adversité, ils ont su réinventer leur activité, parfois même allant jusqu’à repousser les limites de leur sphère. Les restaurants se sont tournés vers la vente à emporter, les entreprises vers le télétravail, les commerces ont développé le service en drive… Prouvant ainsi une chose : face à des contraintes très lourdes, la dématérialisation a su émerger comme une solution durable, avec de nombreux bénéfices.

En décembre 2018 déjà, nous avions affirmé le pouvoir de la technologie comme puissant levier de la transition écologique. Deux années et une crise sanitaire plus tard, les données planétaires permettent enfin d’appuyer cette déclaration. Après deux mois de télétravail, nous constatons que les villes se sont dégagées, que le jour du dépassement a reculé… démontrant chaque jour un peu plus l’intérêt d’évoluer dans un monde beaucoup plus dématérialisé.

Grâce à ces constatations, nous avons désormais toutes les clés en main pour esquisser les contours d’un futur responsable, solidaire… et numérique ! Gardons notre capacité de fonctionner à distance, développons le télétravail, repensons l’espace physique du « bureau » … Voici là des opportunités inédites d’ouvrir un débat constructif sur un pilotage intelligent de la dématérialisation. De même, encourageons les restaurants et les commerces à poursuivre une activité mixte. Aidons-les à construire des réseaux multicanaux fluides, leur permettant de passer d’un monde à l’autre sans soucis. Et surtout, profitons de l’aspect spectaculaire de notre capacité d’adaptation pour la renforcer et pour ne pas diaboliser la dématérialisation, ne pas opposer la vente physique à la vente numérique, mais plutôt construire un lendemain ou ces deux modes de fonctionnement seraient complémentaires et solidaires.

Nous sommes tous responsables du monde que nous voulons esquisser pour demain. Faisons-en sorte qu’il soit durable, solidaire et inclusif.