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Thierry DINARD

Directeur du développement
commercial groupe & expert
financement

Impact du Covid sur les principaux moyens de paiements

Nous avons analysé l’impact de la crise Covid en France, en Europe et au Royaume-Uni en nous basant sur les chiffres de volumétrie des différents moyens de paiement communiqués par STET, EBA CLEARING et PAY.UK.

Sur les prélèvements, on observe une baisse des volumes de l’ordre de 5 % pendant le confinement, qui s’est poursuivie après. La baisse du montant moyen, qui est de 10 % en Europe et 19 % au Royaume-Uni sur la période avril – août 2020, par rapport à la même période 2019, est particulièrement marquante. Le prélèvement, essentiellement pour des encaissements récurrents, s’est montré très souple, intégrant les reports de charges sociales, les allégements de loyers, la suspension de services (abonnement cinéma…).
Sur les virements standards (SCT en Europe, BACS au Royaume-Uni) on a constaté une baisse significative des volumes, de l’ordre de 10 %, pendant le confinement. Les volumes n’ont guère repris depuis. En cumul valeur, on a perdu 3 % en France, 2 % en Europe et 5 % au Royaume-Uni sur la même période.

Sur les virements instantanés (SCTInst, Faster Payments), on ne peut pas lire de tendance en Europe compte tenu du démarrage récent du service, qui progresse donc fortement. En revanche, au Royaume-Uni, où le programme est établi, on note une forte progression pendant le confinement et plus encore après, avec +19 % de virements instantanés unitaires en cumul sur la période ! Le montant moyen, qui a diminué de 15 %, illustre l’extension de son utilisation.

Les virements unitaires de gros montants (EURO 1 & TARGET 2 en Europe, CHAPS au Royaume-Uni) ont fortement chuté en nombre (-19 % en Europe, -23 % au Royaume-Uni) et la baisse des volumes continue depuis le déconfinement. L’impact en valeur est cependant moindre, compte tenu des importants mouvements de trésorerie que la crise a nécessités.
Concernant les cartes, elles ont subi une forte baisse avec -28 % en valeur en France pendant le confinement, mais suivie d’un rattrapage très important. Finalement, la carte n’a perdu que 3 % de transactions en valeurs sur la période avril – août 2020 par rapport à la même période 2019.

Ces chiffres permettent de démontrer que, même si tout a baissé, à l’image de l’économie, les paiements se maintiennent. Parmi ces résultats, deux se distinguent : les prélèvements qui enregistrent un fléchissement significatif et les paiements instantanés qui, au contraire, connaissent un rebond révélateur de leur potentiel.