La DSP2 vient d’entrer en vigueur. Cette deuxième directive européenne sur les services de paiement a créé un cadre légal pour les services dits d’information sur les comptes et d’initiation de paiement. Ce nouveau cadre réglementaire n’est pas fait que de contraintes, il a surtout ouvert de nouveaux champs d’application dans le paiement et au-delà du domaine du paiement.

Il impose également des contrôles supplémentaires qui sont vécus comme de nouvelles charges de travail pour les opérationnels métier.

Cependant, en s’appuyant l’IA (Intelligence Artificielle), la machine peut améliorer la prise en charge des tâches de contrôle et aider à décharger les opérateurs, soit en leur préparant efficacement le terrain pour les décisions, soit en les aidant à répondre. L’IA commence à arriver à maturité au bon moment pour nous aider à profiter du règlementaire en réduisant certaines de ses contraintes. La DSP2 est un moteur au service de la stratégie digitale des banques et des nouveaux acteurs, en les invitant à perfectionner leur banque en ligne et, en créant des services innovants.

L’enjeu de la mise en œuvre de l’IA dans les processus métier c’est de le faire avec des données fiables, pertinentes et contrôlables. C’est aux cabinets de conseil et intégrateurs de vérifier la qualification des données et la traçabilité des moteurs utilisés. Nous devons être capables de savoir d’où vient chaque donnée, comme une pièce d’avion. Éthique et transparence doivent donc nous guider dans l’utilisation de l’IA dans le domaine bancaire.

En maîtrisant ce risque, nous pourrions bien voir le ratio contraintes / opportunités évoluer radicalement vers le meilleur.