C’est sur le terrain des cartes BtoB que les banques doivent maintenant faire face à de nouveaux acteurs. Les nouveaux entrants offrent des services innovants qui séduisent de plus en plus TPE et PME. Même si les banques restent pour le moment les premiers émetteurs de cartes, la bataille s’annonce rude.
Accentuée par l’épopée des banques en ligne, des Fintech et néo-banques, et par l’avènement des nouveaux statuts issus des directives européennes successives (établissements de paiement ou de monnaie électronique), la concurrence fait rage dans le domaine des offres BtoC où l’on constate pléthore de propositions gratuites ou low cost émanant des banques elles-mêmes ou de leurs filiales (ex : Eko par CA ; Enjoy de BPCE ; Boursorama ; Ing…), de la grande distribution (ex : C-Zam de Carrefour) et de nouveaux entrants (ex : Nickel – désormais BNP Paribas ; Orange Bank ; Créacard ; N26 ou Revolut…).
Désormais, c’est sur le terrain des cartes BtoB que les banques doivent de plus en plus s’habituer à cohabiter avec des acteurs d’un nouveau genre. Elles s’étaient faites une « raison » de la puissance ou de la spécialisation de certains acteurs comme American Express ou Air Plus (filiale de Lufthansa) sur les cartes corporate et les cartes logées, ou bien de celles de pure players des cartes fuel/fleet (Wex, Fleetcor, Sodexo, DKV, UTA ‒ désormais Edenred) qui se développent dans l’expense management…, il leur faut désormais compter sur d’autres concurrents ciblant les segments des indépendants, TPE et PME.
Ces nouveaux entrants s’appellent Mooncard, Qonto, Spendesk, Anytime, Viabuy, C2A, … pour n’en citer que quelques-uns. Même ceux qui ont démarré avec des offres BtoC, comme N26 et Revolut, ont intégré dans leurs catalogues des cartes et services destinés aux petites entreprises.
Pour se différencier et perdurer sur ce marché déjà encombré, ces émetteurs utilisent des ingrédients bien connus des offres grand public : souscription online aisée et rapide ; applications web et mobile aussi pratiques que bluffantes ; tarifs compétitifs et transparents… Ils y ajoutent des fonctionnalités indispensables pour séduire la clientèle des entreprises telles que : catégorisation des dépenses, reporting détaillé et compartimenté, émission de cartes physiques et virtuelles, paramétrage fin des droits et limites d’utilisation selon le profil des utilisateurs, outils d’administration, alertes et notifications temps réel, gestion automatisée des notes de frais, intégration avec les logiciels de gestion, cash back, etc.
Dans l’équation de leur business model, ils peuvent aussi compter sur la rémunération de la commission d’interchange qui reste, pour les cartes rattachées aux comptes bancaires des entreprises, à un niveau encore confortable et supérieur à 1 % pour les cartes Visa et Mastercard.
À date, les banques restent, et de loin, les premiers émetteurs de cartes business et corporate. Malgré leur position dominante et leurs efforts visant à étoffer leurs offres de services au fil des ans, leurs moindres agilité et rapidité d’exécution pourraient à terme les pénaliser face à des concurrents plus percutants et ainsi mettre en péril une partie de leurs activités « cartes commerciales » qui génèrent encore un PNB conséquent et profitable.
L’histoire n’est pas écrite, la guerre des cartes BtoB ne fait que commencer !
Retrouvez Syrtals Cards sur les Salon Banque & Innovations 2018 et TRUSTECH 2018
Salon Banque & Innovations 2018
Angelo Caci animera la table ronde « Néo-banques : quand la bataille devient internationale » à 13 h 30 sur le Salon Banque & Innovation 2018 le mardi 16 octobre au Pavillon d’Armenonville
Retrouvez le programme complet sur le site de l’événement http://www.banqueetinnovation.com
Trustech 2018
Angelo Caci animera la session sur Mobile Payments & Wallets : the War is Declared le Mercredi 28 novembre à 14 h
Retrouvez toutes les informations sur le site de l’événement : https://www.trustech-event.fr