Le développement des moyens de paiement sous l’impulsion étatique

Le développement des moyens de paiement sous l’impulsion étatique.

« Le sujet des moyens de paiement touche étroitement à la vie quotidienne des Français et des entreprises. C’est aussi un secteur économique très important. Reposant sur le commerce, les banques et les industriels, cette filière emploie environ 90 000 personnes en France et représente 6 à 7 milliards d’euros de valeur ajoutée. C’est enfin un secteur en mutation où l’innovation est constante. » 1

Bercy, à l’occasion des Assises des moyens de paiement, a annoncé plusieurs mesures permettant de répondre aux attentes des consommateurs et des entreprises pour des moyens de paiement rapides, sécurisés et accessibles à tous.

Ces mesures, mises en avant dans le rapport de synthèse présenté par Emmanuel Constans, président du Comité consultatif du secteur financier, s’inscrivent dans une stratégie dans le domaine des moyens de paiement autour de quatre axes :

– permettre aux consommateurs de pouvoir payer plus largement par carte bancaire   dans le commerce de proximité, tout particulièrement pour les petits montants,
– développer la palette des moyens de paiement sécurisés et faciles à utiliser,
– assurer les conditions de développement du paiement sans contact auprès des particuliers et des commerçants,
– développer la compétitivité de l’industrie des paiements.

L’objectif étant de répondre aux besoins des utilisateurs (consommateurs et entreprises) et de développer la compétitivité et l’innovation du secteur bancaire et de la filière industrielle des paiements.

En parallèle, les banques se sont engagées à développer les moyens de paiement à l’usage rapide et sécurisé pour répondre aux attentes des consommateurs et des commerçants, afin de faciliter la fluidité des paiements dans les commerces.

Le secteur des moyens de paiement est l’un des secteurs les plus dynamiques en France, contribuant à la croissance et à l’emploi2. Selon le communiqué de presse de la fédération bancaire française (FBF)3, les banques vont renforcer l’information du commerçant sur les frais liés aux cartes avec un relevé plus complet en comprenant les frais détaillés liés à l’acceptation des cartes de paiement. Les banques se sont également engagées à favoriser l’usage de la carte pour les montants inférieurs à 15 euros en baissant leurs commissions commerçant, favorisant ainsi le paiement par carte des petits montants dans les commerces de proximité. Enfin, les banques se sont engagées à promouvoir les paiements innovants comme les offres M-POS, les offres IP ou encore le paiement sans contact.

Ces engagements sont d’autant plus importants que, selon un sondage d’opinion CSA, les moyens de paiement innovants ne mettent pas le consommateur en confiance. En effet, 76 % des Français considèrent que le paiement sans contact expose davantage au risque de fraude ou de piratage de ses données bancaires. 28 % seulement des Français considèrent être bien informés sur le paiement par téléphone mobile.

La carte bancaire reste le moyen de paiement préféré des Français. 64 % des utilisateurs de CB déclarent l’utiliser de plus en plus souvent, dont 39 % beaucoup plus souvent, notamment pour les dépenses d’un montant supérieur à 10 euros.

Pour faire suite aux Assises qui se sont tenues le 2 juin, une stratégie nationale des moyens de paiement sera élaborée pour l’automne. Un calendrier d’actions à court terme et moyen terme sera mis en place.

 

http://www.economie.gouv.fr/assises-des-moyens-paiement-2-juin
2 Selon certaines études, la filière des moyens de paiement reposant sur le commerce, les banques et les industriels emploie environ 90 000 personnes en France et représente 6 à 7 milliards d’euros de valeur ajoutée.
3 Fédération bancaire française, Assise des moyens de paiements : Les banques prennent de nouveaux engagements en faveur de paiements innovants, 2 juin 2015

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